Michel Piola témoin climatique

Quel futur pour l'alpinisme 3/3

Michel Piola est une figure emblématique de l’alpinisme chamoniard. Ouvreur et équipeur prolifique de voies rocheuses, il doit lui aussi s’adapter aux effets du réchauffement climatique dans le Mont-Blanc. Rencontre avec l’un des témoins-clés du massif.

Tu as marqué l’alpinisme par le nombre de tes ouvertures (plus d’une centaine rien que dans le massif du Mont-Blanc). Comment envisages-tu leur rééquipement ?

La plupart du temps, comme lorsque je rééquipe à l’Aiguille du Midi, je suis seul sur mes cordes fixes. Heureusement, des amis bienveillants viennent souvent m’aider (merci à eux !), notamment pour toutes les voies où je dois grimper depuis le bas. Fréquemment, le rééquipement conduit aussi à une diminution du nombre de points fixes, comme par exemple sur la voie Mozart qu’on assassine aux Aiguilles Dorées, qui est passée de 26 goujons à 11 broches, car avec les nouveaux petits coinceurs mécaniques on arrive maintenant beaucoup mieux à