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Le mégaprojet immobilier de Tony Parker divise dans le Vercors 1/2

Membres du collectif Vercors Citoyens. ©Thomas Pueyo

Des centaines de logements devraient sortir de terre d’ici 2025 dans la station de Villard-Corrençon, propriété de Tony Parker. Des logements essentiels pour le développement touristique selon ses promoteurs, ou un projet d’un autre temps pour ses opposants. Voici la première partie de notre enquête sur place à propos de ce nouveau projet alpin qui suscite, c’est le moins que l’on puisse dire, la controverse.

Lorsqu’on arrive à la station de Villard-Corrençon depuis Grenoble, en ce début avril, un blanc éblouissant habille les arêtes du Gerbier, le roc Cornafion ou la Grande Moucherolle. L’hiver a lancé l’un de ses derniers assauts sur les crêtes du Vercors, mais sans aucun skieur pour admirer le spectacle. Les pistes sont fermées depuis deux semaines déjà, faisant entrer en dormance les immenses barres d’immeubles aux lits froids, avec vue sur les fronts de neige dégarnis.

Villard, ses sommets enneigés et ses immeubles datés. C’est sur ce grand parking qu’est prévu l’Ananda Resort. ©Thomas Pueyo

Mais dans le même temps, un éveil citoyen ébranle la communauté locale. Une partie d’entre elle est vent debout contre des projets immobiliers impulsés par l’arrivée tonitruante de Tony Parker sur le plateau. Les Vertacomicoriens hostiles à ces nouvelles constructions se sont rassemblés au sein du collectif Vercors Citoyens. Très actif à l’automne, il avait organisé mi-novembre une manifestation réunissant 300 personnes à Villard. Certaines brandissaient des panneaux sans équivoque : « Pour un parc naturel, contre un parc d’attraction », « Pour le développement, contre la démesure