
Sans bouger, je me demandais combien de temps nous allions résister. Peut-être ne s’agissait-il pas d’un orage mais d’une vaste dépression.
Alain me secouait. Je me suis approché de lui. J’ai dû crier pour qu’il m’entende.
« Alain ! On bivouaque l »
Je n’ai pas compris ce qu’il me répondait II semblait me demander où je voulais que nous attendions.
« On attend ici… On traversera plus tard. »
Il n’a pas dû comprendre puisqu’il m’a désigné de la main les rochers au-dessus de nous. Que voulait-il dire? Si nous décidions de bivouaquer, mieux valait le faire ici, à proximité du couloir. A chaque rafale de vent, nous tentions de nous protéger, mais rien n’y faisait. Le grésil nous frappait le visage et il me semblait que nous ne parviendrions jamais à nous libérer de ses piqûres. Alain m’a fait signe d’approcher. Il criait de toute la force
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