Pendant deux jours, Bernard Messner s’occupa selon les habitudes qu’il avait prises. Lever à huit heures, café au bar à neuf heures, discussion avec Christiane qui lui présenta un retraité lettré de Vallouise par lequel Messner apprit quantité de choses sur la vallée et notamment les mouvements de population avec l’Italie toujours proche. Christian Latobelli, c’était son nom, utilisa lui aussi des cartes pour lui montrer les nombreux passages entre les vallées italiennes et françaises.
Philippe Darlet se manifesta enfin un matin.
« Alors ?
– Rien de probant. Rien qui puisse raccorder deux lieux aussi différents, je m’en doutais avant de partir mais maintenant c’est une évidence. »
Darlet sorti son portable et fit défiler les films que Messner lui avait demandé de prendre. Il avait réalisé une série de panoramiques depuis plusieurs points de vue afin de permettre à Messner de se représenter la position du col et son environnement.
– Pourtant il doit bien avoir un rapport entre ces deux cols. Quelque chose me pousse à croire que ce feuillet est la clef de l’énigme et qu’il désigne le coupable, ça ne peut être autre chose, c’est un message. Qu’en pensent vos amis ?
– Je suis passé au poste, ça patine. Ils n’ont pas la queue du bout d’une hypothèse et, comme la mort remonte à très loin, personne n’est vraiment motivé pour chercher dans des archives : ça sent l’affaire classée, on n’a retrouvé aucun signalement de disparition.
– Pourquoi un col et pas
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