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Jirishanca : deux premières et un oubli

Jirishanca, nouvelle voie de Quentin Roberts et Alik Berg ©Roberts

Au Pérou, le Jirishanca, 6094 m, a été le théâtre de deux belles ascensions cet été, empruntant son fantastique versant Est. Fait rare pour une montagne très rarement gravie, les deux cordées nord-américaines se sont retrouvées en même temps au sommet le 23 juillet. L’une, celle de Quentin Roberts et Alix Berg, avec une première en poche, l’autre, celle de Vince Anderson et Josh Wharton avec la première répétition en libre d’un autre itinéraire. Mais alpinistes et commentateurs ont un peu vite oublié la voie majeure ouverte dans ce même versant par Aymeric Clouet et Didier Jourdain, derniers à avoir atteint le sommet en 2003. Récap ?

Avec son allure inexpugnable, le Jirishanca – « colibri » en quechua – attire les meilleurs alpinistes du monde entier et cela ne date pas d’aujourd’hui. En 1957, la première du sommet revient à la cordée Toni Egger et Siegfried Jungmair : Egger sera l’infortuné compagnon de Maestri au Cerro Torre. Il faut un demi-siècle pour que trois autres itinéraires soient tracés sur le fantastique versant Est du Jirishanca, une seule cordée atteignant le sommet. 

Presque vingt ans plus tard, deux cordées parviennent au faîte de la montagne. Comme souvent, tout ce qui n’est pas écrit dans des livres (excepté, merci à lui, dans l’American Alpine Journal) tout ce qui a été réalisé entre 1980 et le début des années 2000 semble un peu oblitéré, comme tombé dans un trou noir, avant l’ère d’auto-communication d’internet (depuis les années 2010). Pourtant,