Le meilleur ultra-traileur des US, Jim Walmsley, s’est exilé au fin fond du Beaufortain pour tenter de trouver la recette de la victoire sur l’Ultra-trail du Mont-Blanc (UTMB). Cette course reine lui échappe depuis 2017, et aucun homme américain n’a su la dompter. Mais quels ingrédients compte-t-il trouver dans les Alpes ? Interview.
Jamais un Américain n’a franchi en tête la ligne d’arrivée de l’UTMB, championnat du monde officieux de l’ultra-trail. Au grand dam des masculinistes, la bannière étoilée figure pourtant bien à 7 reprises dans le palmarès, grâce aux Américaines, preuve que le pays de l’oncle Sam n’est pas un si mauvais endroit pour s’entrainer. Pour les hommes, il semble en revanche flotter comme une malédiction. Et alors que le feu follet Jim Walmsley fait figure d’élu depuis ses succès et records sur la mythique Western States 100, un mauvais sort lui est jeté dès qu’il pose un pied à Chamonix.
Hormis sa 5e place en 2017 (obtenue après un coup de pompe monumental qui hypothéqua ses chances de victoire), il reste sur deux abandons (2018 et 2021). Ces échecs répétés ont convaincu la grand tige de Flagstaff de vaincre le mal par le mal, en quittant le désert de l’Arizona pour le Beaufortain verdoyant, sur les conseils d’un ami, un certain François d’Haene.
Mais que cherche-t-il ici, pour enfin dompter l’UTMB ? Depuis un chalet où l’embrasure de la fenêtre donne sur les alpages d’Arêches, avec le clocher qui tintinnabule en arrière plan, Jim nous en
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