Une mission de trois jours pour Les passagers du vide pour répéter la ligne de 50 mètres entre l’Aiguille Ravanel et l’Aiguille Mummery, dans le massif du Mont-Blanc fin juin dernier. Antoine Mesnage revient sur cette aventure intense.
«U ne mission intense de trois jours pour répéter une ligne mythique de 50 mètres entre l’aiguille Ravanel et l’aiguille Mummery, chargés comme des mulets ! », nous raconte Antoine Mesnage, highliner français. Avec son collectif Les Passagers du vide composé d’Aude Léglise, Damian Torres et Antoine Crétinon, ils ont déjà installé plusieurs highlines au Grépon, aux Aiguilles du diable, aux Périades ou encore à la Tour rouge. Le week-end dernier, ils se sont dirigé vers le fond du glacier de Talèfre pour une nouvelle ligne, isolée, entre l’aiguille Ravanel et l’aiguille Mummery dans le massif du Mont-Blanc.
©Antoine Mesnage
©Antoine Mesnage
©Antoine Mesnage
Ligne ouverte en 2014 par les Flying Frenchies puis répétée une fois il y a quatre ans, cette skyline est connue pour la difficulté de son approche. « Une première demi-journée pour accéder au refuge du Couvercle, puis, le lendemain, une montée de nuit au col des cristaux par une pente qu’il vaut mieux grimper quand le soleil ne chauffe pas, et quand la neige est encore là », développe Antoine Mesnage.
Encore quelques « bonnes longueurs de 4 chamoniard » avant d’accéder aux sommets des deux aiguilles. Avec un départ à 4h30 du matin du refuge du Couvercle, les deux sommets sont atteints à 16h30. S’en suit l’installation de la ligne le plus rapidement possible pour profiter des lumières du soir sur une ligne « absolument incroyable, seuls au monde, et avec des conditions parfaites. »
Ligne absolument incroyable, seuls au monde,
avec des conditions parfaites
©Antoine Mesnage
©Antoine Mesnage
©Antoine Mesnage
Rappel de nuit puis bivouac au col des cristaux
Antoine et Aude s’étaient chargés du sommet de l’aiguille Ravanel, Damian et Antoine du sommet Mummery. Ils traverseront un à un les 50 mètres de ligne, avant de tout désinstaller rapidement pour redescendre en rappel de nuit jusqu’au col des cristaux et bivouaquer.
« Le lendemain, nous redescendons à nouveau le couloir du col des cristaux de nuit, pour finir sur le retour interminable jusqu’au Montenvers, conclut Antoine Mesnage. Sauf pour Antoine Crétinon et Damian qui choisissent la voie rapide par les airs ! » Imaginez et émerveillez-vous en images.
