
Il se chante que la misère serait moins pénible au soleil. L’escalade n’échappe pas au refrain. Quitter nos Alpes froides le temps d’un automne pour goûter à la douce vie des Calanques est une riche idée, dont l’un des charmes est de bousculer nos a priori sur les grimpeurs du Sud.
Il se dit que les grimpeurs du sud cèdent volontiers à l’exagération, la galéjade comme sport régional. FAUX. L’euphémisation est même leur marque de pratique. Prenons l’exemple du rocher légèrement patiné de leurs topos. En français du nord, on dirait totalement savonné. Travail de l’iode et popularité du site donnent à certaines longueurs calanquaises des allures d’épreuves Intervilles avec bruitage à la Tex Avery (on a les références télévisuelles qu’on mérite) et nez dans le calcaire. Pour un peu, c’est ce bon vieux Zitrone qu’on entend commenter nos doubles axels. Les grimpeurs locaux en font-ils pour autant des caisses
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