Une scientifique, la glaciologue Heidi Sevestre, la guide de haute montagne et membre du collectif La Grave Autrement, Marion Poitevin, secouriste et première femme à avoir intégré le GMHM, et la présidente de Mountain Wilderness France, Fiona Mille : trois femmes pour porter une autre vision pour le glacier de la Girose à la Grave que celle d’un troisième tronçon du téléphérique, le controversé T3. Trois femmes qui plaident pour ouvrir le débat et faire avec l’existant. Nous les avons suivies ce dimanche 4 août. Reportage.
La guide de haute montagne Marion Poitevin qui vit une partie de l’année à La Grave, nous attend devant le téléphérique. « Ce téléphérique (ndlr : T1 et T2, les 2 tronçons du téléphérique) c’est le poumon du village, c’est un lieu social où l’on se rencontre. On vit à travers le téléphérique, on en a tous besoin. Le projet de T3 a cristallisé beaucoup de tensions dans le village, ça commence à s’apaiser », estime-t-elle. Elle qui est aussi membre du collectif La Grave Autrement espère encore un moment d’échange et d’intelligence collective, dans le village et en aval, pour trouver des alternatives concrètes au T3.
« Avec le collectif, on n’a pas la science infuse, ni une solution toute faite, on sait juste que ce T3 ne sera pas une plus-value pour le village, mais un trou financier » Elle qui a passé dix ans à Chamonix connaît la rançon des aménagements en montagne : « tout devient trop cher
CET ARTICLE EST RESERVÉ AUX ABONNÉS Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles.