Le 11 juillet dernier, deux cordées mixtes de quatre skieurs-alpinistes ont gravi le Gasherbrum II, 8035 m, par l’éperon ouvert par l’expédition française de 1975. Sur les traces de Louis Audoubert et de ses compagnons, Tiphaine Dupérier, Boris Langenstein, Aurélia Lanoe et Guillaume Pierrel descendent à skis le long de l’éperon, sans avoir utilisé ni porteurs, ni oxygène. Guillaume Pierrel nous raconte cette magnifique ascension, à l’occasion de la sortie de son film O’Parizad relatant l’aventure avec la présence de ceux qui l’ont inspiré, Anselme Baud et Louis Audoubert. Première partie, de l’Aiguille de Peuterey jusqu’au Baltoro.
Les histoires d’expédition naissent dans les Alpes. Comme je le raconte dans mon film, O’Parizad, cette histoire est née sur les flancs de la Blanche de Peuterey, ouverte à skis par Anselme Baud et Patrick Vallençant en 1977. Bien avant le Pakistan, il y a cette Aiguille Blanche à skis avec Boris et Tiphaine, entre autres. J’avais en tête le projet de skier ce beau sommet depuis un moment, depuis l’Artesonraju au Pérou, en 2018, où j’ai pris un but (face Sud-Est), un itinéraire skié par notamment Titi Gentet. A la fin du confinement l’année dernière on avait les crocs : quand j’ai vu une photo prise depuis la Brenva, je me suis dit que la Blanche de Peuterey était en conditions, de visu. Il fallait tenter.
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