fbpx

ESF et fonds de solidarité : les comptes ne sont pas bons

Archives ©UL

Le Syndicat Interprofessionnel de la Montagne (SIM-CFDT) a déposé une plainte contre X lundi 15 mars pour dénoncer « escroquerie et détournement du Fonds de solidarité » de la part de certaines écoles de ski. Dans le viseur ? L’École du Ski Français, bien qu’elle ne soit pas directement mentionnée. Cette dernière n’a pas tardé à réagir en déposant à son tour une plainte contre le SIM-CFDT pour « dénonciation calomnieuse ». Aux sources de ce conflit ? Une interprétation de l’usage des aides publiques qui pose question.

Il aura fallu moins d’une semaine pour que les tribunaux soient saisis. Samedi 13 mars, Mediapart révèle (1), preuves à l’appui, les manipulations comptables de plusieurs antennes de l’École du Ski Français (ESF) depuis le début de la crise du Covid-19. L’enquête mentionne ce qui s’apparenterait à de la « vente forcée » de licences de la Fédération Française de Ski (FFS) durant cet hiver 2020-2021. Par ailleurs, il apparaît que plusieurs ESF ont demandé à leurs moniteurs de venir travailler sans toucher d’honoraires, autrement dit : gratuitement. Les pulls rouges étant indemnisés par le Fonds de solidarité pour compenser la perte de leurs revenus, contrairement aux syndicats locaux, certaines ESF ont pu encaisser les paiements versés par les clients afin d’assurer leur fonctionnement.

Cela est rendu possible par l’organisation de l’École du Ski Français, qui émane du Syndicat National des Moniteurs de Ski Français (SNMSF) et fonctionne sur le mode associatif. À l’ESF, chaque prestation est payée par le client