Verticalement, Philippe Mussatto est homme-orchestre. Grimpeur international des années 1990, ouvreur infatigable, l’Aixois est écrivain minéral. Mais Muss, c’est aussi une transmission, en trois topo-artistiques bluffants. En 2010, « Itinéraires d’un Grimpeur Gâté » dévoilait son univers de peintre grimpeur, et tant d’autres clefs intimes. Onze ans après, son Tome 2 vient de paraître, un topo indispensable pour tout grimpeur passionné. Mais qui connait vraiment Mussatto, cette figure incontournable de l’escalade ? Première partie de notre interview de ce discret polymorphe, artiste très vivant, grimpeur, ouvreur et topographe, dessinateur et peintre…
« Pardon, mais…c’est bien Philippe Mussatto, avec vous ? « Grimper, griffonner, gribouiller, gratter : Philippe Mussatto est tout cela, mais sans filet, et pas si solo que ça. D’un raku à une eau-forte, d’une partition jazz à une gouache, l’homme est sensibilité et dissimule mal son envie de partage. La tour d’ivoire des montagnards, Philippe ne la pratique qu’à sa manière, débordant d’attentions pour qui pénètre son univers.
Il n’y a pas si longtemps, Mussatto fut compétiteur de haut vol, et a marqué son temps. Souvenirs pas si lointains de Coupes du Monde, et cette silhouette reconnaissable lézardant sur la Chambotte. Mussatto, c’est aussi une apostrophe à un autre grimpeur en peine : « Hé ! À 70 cm au-dessus à gauche, tu as une réglette. Envoie, tu verras ». « Merci pour le tuyau, Monsieur ! ». SIC. Il est des dimanches de promenades, où l’on découvre que son voisin est vraiment une légende.
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