De Glens en Bens, notre enquête écossaise touche à sa fin. Les miles à rouler-courir s’accumulent, point de traces de Fingal. Pourtant, les témoins se confient et la mémoire jaillit. Erskine, Éternel parmi les éternels du paysage ? Chacun le connait. Glen Coe, Etive, Leven, chaque rencontre dit ce territoire. Nous terminons notre quête en écoutant les gens et le son de leurs montagnes.
On m’avait prévenu, mais je ne l’avais pas vu. Donc je n’y croyais pas. 11.03 AM, fin octobre, sommet du Ben Nevis, 1345 m : -12°C. En bas ? Pâturages et laines ensoleillées. Le granit rose des marches du Ben brillent de glace. Il est des aurevoirs en forme de jérémiades, et ce matin en fait partie – alors sois fort, tais-toi et écoute donc.
Car il y a tant ici : des rousseurs aux rougeauds, des Londoniens aux Russes, des routards aux poètes. Et puis surtout, il y a l’univers tout autour. La galaxie d’automne. « Ces lumières, ces couleurs, ça n’est pas l’Écosse. Pas assez de grisaille, mes photos sont nulles ! Je rentre à York » me lance William, 83 ans et son badge British Photo Club. Nous, ça nous va très bien. Pas vrai, mon van ?
Encore six jours, trois Glens à explorer et je demande la nationalité
Poésie totale, improbable des rencontres, évidence des signes, explosion des ocres, nacre des torrents, bonheur des discussions, euphorie des
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