L’Oisans sauvage : ses vallons démesurés, ses cols aigus, sa beauté infinie. Ce tour de la Grande Ruine ne déroge pas à la règle. C’est l’une des belles possibilités de raid à skis autour de la Meije, grâce à ses refuges haut-perchés. Voici notre carnet de raid entamé à Villar d’Arène, via les refuges de l’Alpe et de Chamoissière, le refuge Adèle Planchard, le col de la Casse Déserte, le refuge du Promontoire et la traversée du col du Pavé sur le nouveau refuge du lac du Pavé. Un tour de la Grande Ruine qui flirte avec la Meije.
Elles sont là, quelque part, devant nous. Mais nous ne les voyons pas. Les pointes qui gardent le col de la Casse Déserte sont embuées, effacées par le brouillard. Spectaculaire donjon de deux cent cinquante mètres de haut, la tour Choisy restera nimbée de mystère. Elle porte le nom de Jean Choisy, l’alpiniste qui en fit, seul, l’ascension en 1927.
Ce matin, fermer la porte du refuge et le laisser derrière soi a demandé un effort. Les flocons voltigent, la visibilité se limite aux quelques paires de ski et de jambes devant ou derrière soi. Il a fallu quitter Adèle, ce havre de quiétude et de chaleur perché à 3169 mètres d’altitude. Le refuge Adèle Planchard (STD) est le deuxième plus haut refuge du massif des Écrins. Cela ne dit rien de la beauté solaire du lieu. Mais Adèle, il faut y monter. C’est là qu’on ressort les cartes. Offrez-vous
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