La montagne a toujours stimulé l’imaginaire, les rêves, l’aventure et les exploits. Les hommes s’y sont projetés, cherchant un terrain où les contraintes étaient moindres, où le rapport à la nature était plus authentique et où les sentiments s’exprimaient plus densément. Mais surtout, elle reste synonyme de liberté, comme une valeur intrinsèque, une qualité qui la définit. Pourtant, à bien y réfléchir, nous réalisons davantage aujourd’hui que cette liberté, ou plutôt notre liberté dans ce cadre, peut se révéler toute relative, ou plutôt contrainte.
L’actualité est brûlante et les pratiquants de montagne n’y sont pas indifférents.
Différents domaines viennent finalement encadrer cette sacro-sainte liberté, que ce soit celui qui concerne l’environnement et sa préservation, avec les problématiques liées à la fréquentation, ou celui lié à la sécurité qui concerne l’encadrement des pratiques sportives de montagne et des risques encourus, ou encore l’encadrement législatif, sociétal, qui délivre les diplômes, certifie les compétences et analyse l’accidentologie. Ainsi nous sommes tous concernés par les limites de notre liberté en montagne.
Et certaines de ces limites peuvent aussi nous être très personnelles. C’est un sujet qui fait débat, et c’est pourquoi il est intéressant de venir en discuter avec les différents intervenants qui vous livreront leur vision de la liberté en montagne.
Intervenants :
Yannick Graziani, Himalayiste, Guide de haute montagne
Maud Vanpoulle, Sociologue, Guide de haute montagne
Vianney Espinasse, Commandant en second du PGHM 74 – Brigades Blanches
Marion Guitteny, Conservatrice de la réserve des Aiguilles Rouges – Asters
Claude Marin, Coordinateur du comité de pilotage pour l’inscription de l’alpinisme à l’Unesco