Chamonix-Zermatt a beau être la grande classique du printemps, cette traversée n’en reste pas moins un fantastique voyage au-dessus de l’Europe. D’autant plus quand cette dernière est compartimentée pour entraver la propagation du Covid… Où l’altitude se révèle une géographie parallèle, s’affranchissant du monde d’en bas et ne connaissant plus guère de frontières.
On l’a dit et répété, 2021 est l’année zéro du ski de rando. Nous partons d’Argentière avec une fine équipe. Objectif : tournage d’un film pour la chaîne Ushuaïa TV sur la mythique haute-route Chamonix-Zermatt (Cham-Zer pour les intimes). Réalisation Christophe Raylat et attestation professionnelle pour chacun(e). On ne nargue personne, c’était prévu depuis un moment. Nous ignorions ce que dirait le président le jour J. D’ailleurs, nous sommes les premières victimes des mesures de freinage. Nous ne pouvons user du téléphérique de Lognan. Fermé pour raison sanitaire. Un authentique Cham-Zer se dit-on pour se consoler en remontant la piste de la Pierre à Ric. Après tout, nos lointains aînés faisaient de même au début du siècle dernier.
La cabane de Bertol. ©Lise Billon
L’idée de relier Chamonix à Zermatt a germé en 1903. Le docteur Payot qui visitait à ski ses patients isolés était notamment accompagné du fameux guide Ravanel le Rouge. Le groupe était plombé d’un appareil photo de 18 kilos. 120 ans après nous en sommes à peu près à ce poids de connectiques et de caméras. Nous partons vers Zermatt dans les traces des pionniers, équipés dernier cri et dormant confortablement en
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