Avec Neige et roc publié en 1959, Gaston Rébuffat transmet son manuel d’alpinisme et bien plus encore. Une philosophie, un équilibre, la contemplation et la fraternité de la cordé. À travers ses écrits et ses films, le guide chamoniard devient un passeur, inspirant des générations à danser avec la verticalité. Un alpinisme où la technique sert l’esthétique, sans de surplus de matériel.
«À chaque longueur de corde, ce monde de pierre et de silence, que je redoutais tout en le désirant, me devient fraternel : je sens qu’il m’apprivoise et que pour longtemps je lui appartiendrai. » Ces mots sont ceux d’un très jeune grimpeur marseillais qui vient d’effectuer sa première course, la Grande Candelle dans les Calanques. Gaston Rebuffat découvre un univers où il va exceller jusqu’à presque l’incarner pour le grand public des années 1950 aux années 70.
Ce monde de la haute montagne, il va s’en faire le chantre, le passeur, à travers ses livres et ses films, notamment à partir de la deuxième moitié des années cinquante.
C’est en 1959 qu’est publié Neige et Roc* dans la collection Tout par l’image chez Hachette. Au cœur des Trente Glorieuses, l’heure, pour tout un chacun, est à la découverte du monde et de ses merveilles. L’ouvrage va côtoyer Les Impressionnistes, Louis XIV à Versailles, Tahiti, Histoire de la Vitesse ou encore Grand Paradis de Samivel. Dans cet ensemble, Paul Emile Victor se charge de faire découvrir les pôles. À Rébuffat l’initiation à la haute montagne.
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