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Trois alpinistes du GEAN disparus au Népal

Trois alpinistes du GEAN (Groupe excellence alpinisme national) de la FFCAM (Fédération des clubs alpins et de montagne) sont portés disparus depuis le 26 octobre 2021 dans le Khumbu, non loin de l’Ama Dablam. Un vol de reconnaissance a permis de voir sur place les traces d’une avalanche dans la face. Une équipe de secours héliportée a été dépêchée depuis Katmandou.

Partis de France le 30 septembre 2021, les 8 alpinistes du GEAN se sont rendus dans la région du Khumbu. Il sont alors répartis en deux équipes et ont pu gravir quelques sommets d’acclimatation :

Stéphane Benoist (le coach), Pauline Champon, Pierrick Fine et Pierrick Giffard ont gravi le 14 octobre l’arête nord-est du Nare Ri Star 6005m (700m d’arête)

– Anouk Felix-Faure, Gabriel Miloche, Louis Pachoud et Thomas Arfi ont réussi le 15 Octobre l’arête sud-ouest du Cholatse

Ils devaient donc se diriger ensuite avant vers des objectifs plus ambitieux.

Partis le 24 octobre pour gravir un itinéraire dans la face ouest du Minbo Ider (6071m), sommet satellite du Kangtega, une équipe de trois alpinistes s’était donné 4 jours pour réaliser l’ascension. D’après Niels Martin, chargé de la communication à la FCAM, « un dernier contact par téléphone satellite a été effectué entre un coach et les trois alpinistes ». Sans nouvelles depuis, le coach a décidé de lancer l’alerte.

Par respect pour les familles des alpinistes disparus, nous ne dévoilerons pas pour l’instant les noms des différents alpinistes impliqués dans l’équipe du Minbo Ider.

©GEAN 2021

Par respect pour les familles
nous ne dévoilerons pas pour l’instant
les noms des différents alpinistes disparus

Photo de la coulée dans le bas de la face du Minbo Ider. ©Hélicoptère de reconnaissance de Kailash helicopter

Un hélicoptère de Kailash helicopter et son « pilote aguerri » comme le précise la FFCAM, a effectué un survol de reconnaissance de la zone ce samedi, l’autre équipe étant trop éloignée du Minbo pour s’y rendre. La FFCAM précise que l’hélicoptère a « repéré les traces d’ascension, ainsi que les débris d’une avalanche de grande ampleur dans la face. » Il précise aussi qu’il a « repéré la tente de camp de base avancé et s’est posé à côté. Ne trouvant personne, il a redécollé pour longer la face et suivre les traces d’ascension. La trace s’arrête sur l’arête sommitale au niveau d’une cassure d’avalanche d’environ 40 cm d’épaisseur.
Les traces font demi tour et redescendent un peu dans la face jusqu’à un emplacement de bivouac où les trois alpinistes ont probablement dormi. Les traces repartent en descente en direction du pied de la face sur une petite centaine de mètres. Puis elle s’arrête dans une goulotte d’où une avalanche est partie. Le pilote est allé voir au pied de la face et a constaté un dépôt d’avalanche et a vu deux sacs à dos, un matelas et des piolets.« 

l’hélicoptère a repéré les traces d’ascension
et les débris d’une avalanche de grande ampleur dans la face.

Suite à cela, une équipe de secours héliportée a été dépêchée depuis Katmandou pour se rendre sur place. Même si l’accès en hélicoptère pourra être effectué rapidement, « il ne faut pas s’attendre a des nouvelles avant demain lundi 1er novembre » précise Nicolas Raynaud, président de la FFCAM, joint ce dimanche par téléphone.

En effet, la nuit ne pas tarder à tomber au Népal et les secours attendront probablement le lever du jour pour se mettre en route. D’autres informations nous parviendront probablement demain.

L’autre équipe du GEAN sur place est revenue de la face nord du Tawoche. Elle est actuellement a Pangboche.

Même si la communauté montagnarde garde toujours espoir jusqu’au bout, la « disparition » est toujours un moment difficile et « un mot lourd de sens dans une face aussi raide (NDLR : que celle du Minbo Ider) qui doit souder l’ensemble des alpinistes, au-delà des sphères dirigeantes ou de la FFCAM » ajoute Nicolas Reynaud.

Stéphane Benoist gère la situation de crise, avec l’appui de Damien Tomasi (coach GEAN) et Luc Thibal (Conseiller technique FFCAM) en France.

Créé en 1991, le GEAN a formé de grands alpinistes durant une formation de deux ans. Parmi eux, Stéphane Benoist ou Damien Tomasi, coachs actuels du GEAN.