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Pizalp #4 : c’est reparti pour la traversée des Alpes !

Un confinement plus tard, l’aventure redémarre. Les skis sont rangés et le matos d’alpi frétille d’impatience pour en découdre avec de beaux itinéraires originaux dans le Valais et la vallée de Saas. Cette fois-ci, c’est un de nos valeureux participants (Michel-Arnaud Lestienne) qui prend la plume pour vous raconter les cinq premiers jours du redémarrage du projet, comme une parenthèse hors du temps.

Enfin le sac est prêt et la météo tourne au beau pour les prochains jours ! Je suis content de rejoindre Grégoire, mon frère, et Floriane, sa femme, content de prendre part à un morceau de PIZALP, content de voir leur projet redémarrer après l’arrêt au stand Covid.
Je pars sur cinq jours avec un état d’esprit « l’effort prime sur le paysage ». Le programme initial a évolué pour s’adapter aux conditions météo. Ce sera donc la traversée Fletschhorn, Lagginhorn, Weissmies.

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L’insolite Lagginbiwak au pied du Fletschorn. ©Pizalp

Après avoir dormi dans le mignon, insolite et confortable Lagginbiwak, nous partons sur l’arête SE du Fletschhorn. La présence de neige carton, poudreuse, ou molle complique bien la course : je bascule en mode « machine » et nous explosons l’horaire. Nous n’avons même pas la vue au sommet et redescendons avec les nuages jusqu’à la Weissmieshütte. Pour ma première course de l’année, ça fait mal !

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Du coup, étant données les conditions de neige et mon état de forme physique, la montée du lendemain au Lagginhorn est plus que compromise ! Grégoire nous propose alors une journée plus tranquille avec une voie d’escalade sur le Jegihorn : c’est beau, facile, esthétique et … reposant. En le voyant préparer la journée du lendemain, je prends conscience de leurs énormes capacités à composer avec l’expérience des sorties précédentes, à s’adapter aux prévisions météo, à la forme physique du groupe.

La journée, Grégoire prend des photos, le soir ils en profitent aussi pour mettre à jour leur compte instagram, polarsteps, contacter les futurs participants aux projets : je vie cette énergie mise dans leur projet, et c’est chouette.

Moi, je vais me coucher car demain le Weissmies par l’arête Nord sera mon premier 4000 (à 40 ans !).

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Arrivée au col de Lagginjoch : le vent froid du nord souffle fort. Le modèle météo de la veille s’est trompé. Nous devons renoncer à cet itinéraire. Nous redescendons pour prendre la voie normale et là … c’est la super surprise. L’itinéraire qui serpente entre séracs et crevasses est magnifique, c’est comme dans les photos de Tairraz, mais en vrai, sculpté par le temps, hostile, doux et froid avec une part de magique. L’arrivée au sommet à 4017m en famille me touche. Avec ces instants uniques, « Passeur d’émotions » a réussi son job. Le retour au refuge en tout début d’après-midi se fait par l’arête sud dans une neige molle à souhait et fatigante, signe d’un triste réchauffement climatique. Après une bonne nuit de sommeil à l’Almagellerhütte, nous grimpons quelques belles longueurs à 10 mn du refuge dans un rocher compact et varié.

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A midi, nous quittons ce paysage dur et beau fait de pierre et de neige direction la vallée à Saas Almagen. Nous retrouvons l’odeur des fleurs, les imposants chalets Suisse fleuris et les raccards, typiques granges à blé en mélèze posées sur 4 pilotis en pierre. Ces cinq jours ont été une belle parenthèse, un moment hors du temps.

Pendant le confinement, on a bossé d’arrache-pied pour que toute la suite de la traversée soit bien visible sur le site https://passeurdemotions.com
Donc si comme Mich, vous souhaitez déguster une part de PIZALP avec nous, dites-le nous rapidement pour qu’on organise votre venue !

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