On ne m’a pas volé l’Everest, Lydia Bradey, Guérin, 2020, 304p., 25€.
Première femme à réussir l’Everest sans oxygène, ses compagnons l’abandonnent et l’accuseront de mensonge. À tort.
« Pourquoi ont-ils dit que je n’avais pas gravi l’Everest ? »
1988 : une jeune femme de 27 ans redescend du sommet de l’Everest, tout sourire sous ses dreadlocks blondes. Elle est la première femme au monde à réussir cet exploit sans oxygène. Mais que se passe-t-il ? Pourquoi ses compagnons ont-ils déserté la montagne alors qu’elle se trouvait encore, seule, dans la zone de la mort ? Et pourquoi, contre toute évidence, affirment-ils qu’elle a menti, elle dont la sincérité dérange ?
Lydia Bradey a passé des années à chercher les réponses à ces questions, et près de trente ans à les écrire avec l’aide de Laurence Fearnley, une amie écrivaine.
Et la plus belle réponse est sa vie intense, sa relation puissante et dérangeante avec Royce, cette mère qui l’a élevée seule, sa passion dévorante pour l’alpinisme et son talent inné pour l’altitude, sa trace en zigzag dans un Himalaya souvent macho où elle se promène en dansant, sans jamais s’user.
la plus belle réponse
est sa vie intense
2019 : Lydia Bradey est guide de haute montagne et se dresse pour la sixième fois de sa vie sur le Toit du monde, avec une cliente. Presque au même instant, la photo d’une hallucinante file d’attente est diffusée en direct sur les réseaux sociaux, mais Lydia, comme toujours, a tracé sa voie loin de la cohue.