Il a gravi l’Everest sans oxygène, et réalisé la première hivernale du Gasherbrum II. Photographe célèbre, himalayiste doué, Cory Richards est un survivant à plus d’un titre. Son autobiographie Les brûlures de glace qui sort aux éditions Paulsen raconte la plongée intime d’un alpiniste dans les abîmes de la dépression, qui le lamine depuis son adolescence. Fascinant, sidérant même, son livre est la confession brute d’une vie sur le fil, des plus hautes cimes aux abysses de l’addiction. Mais aussi ce que cache, parfois, la photo d’un « héros » et une carrière tournée vers l’extrême : une vie en détresse. Rencontre avec l’américain qui sera présent lors du Chamonix Film Festival, la semaine prochaine.
Au départ le tableau semble idyllique. Enfance dans les Rocheuses, père et mère aimants qui emmènent Cory et son frère camper chaque weekend. Apprendre à pêcher, à grimper, à skier l’hiver. C’est une
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