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Jackie Chan à l’Everest ou le soft-power chinois en Himalaya

Le film s’appelle The Climbers et ça se passe sur les flancs de l’Everest. Il est sorti le 30 septembre 2019 sur les écrans des cinémas chinois, le jour de la fête nationale. C’est une grosse production shanghaienne bourrée de stars asiatiques, avec apparition de Jackie Chan en guest-star. Le célèbre acteur ne s’y livre pas à un combat de kungfu contre le Yéti. Non, il joue (quelques secondes à peine) un alpiniste âgé et amputé qui se souvient d’une vieille histoire : la première ascension (supposée) de l’Everest par la face nord en 1960… ou en 1975. C’est là tout le problème.

Alors que le monde ne se souvient que de la légendaire cordée Hillary-Tenzing et de la mort de Mallory sur la crête nord, le soft-power chinois se devait de faire quelque chose pour ressusciter ses héros. Surtout lorsque l’on parle d’une voie bien plus ardue que le versant népalais « sur lequel ont si longtemps piétiné les Occidentaux » (dit un média chinois). Un film ultra-patriotique avec interprétation historique pékino-pékinoise qu’on ne verra sans doute pas dans les salles françaises. Votre serviteur l’a donc visionné avec doublage en russe sur un site pas très catholique.

Les trois conquérants supposés de l’Everest en 1960. ©DR

Et c’est passionnant ! Non pas cinématographiquement (un rare navet) que par le traitement de l’affaire qui agite tous les esprits : les maoïstes ont-ils oui ou non atteint le toit du monde en 1960 comme ils le prétendent ? Surprise, le