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Femmes et hommes volants de l’Everest

Grimper le plus haut, bien sûr. Mais pourquoi pas s’envoler depuis le Toit du monde ? Le fantasme ne date pas d’hier. Très rares, les prétendants ont pourtant survécu à leur saut dans l’inconnu, à un air trop léger pour qu’un vol en parapente ou deltaplane soit chose aisée, malgré l’évident avantage qu’il y a à descendre rapidement de l’Everest. Tour d’horizon de quelques miracles aéronautiques, avec comme héros le chanceux Yuichiro Miura, l’incomparable Jean-Marc Boivin, et le fantastique tandem réussi par Claire Bernier et Zébulon Roche… entre autres prouesses.

Une fois le sommet atteint, il semble absurde de s’imposer un chemin de croix avec ses étapes obligées : l’insupportable embouteillage du ressaut Hillary, le plus haut cimetière du monde au col Sud ou encore la roulette russe du Khumbu Icefall ?… Oui, pourquoi s’infliger un descente interminable quand on peut décoller du sommet et, après quelques minutes de vol, atterrir avec élégance et sourire aux lèvres au camp de base, ou mieux encore à Namche Bazar ? 

Malgré ces attraits évidents, les statistiques sont formelles : pour mille Everest summiters, on compte moins d’une femme ou homme volant ! 

6 mai 1970 – Yuishirō Miura

Le Japonais Yuishirō Miura descend à skis la très raide pente ouest qui file sous le col Sud. Dépassant les 150 km/h, il ouvre un parachute hémisphérique pour se ralentir avant de chuter en vrac sur la glace vive et sauter une barre rocheuse. Il s’arrête enfin après plus de mille mètres de