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L’escalade sportive est-elle vraiment dangereuse ?

Escalade aux Ayes, à la Grave ©Jocelyn Chavy

La menace d’interdiction pèse toujours sur des falaises, et ce n’est pas en affirmant que l’escalade est un sport dangereux, en faisant reposer la responsabilité sur le pratiquant, que la liberté de pratique sera acquise. Au contraire, argumente Gilles Rotillon : il faut dédramatiser la pratique de l’escalade sportive en objectivant les risques réels, et non les dangers supposés. 

Les falaises ne sont (toujours) pas à l’abri de nouvelles interdictions. Malgré les solutions de reconventionnement par des collectivités (comme le département de l’Isère), l’évolution de la loi, selon laquelle le pratiquant doit accepter un « risque normal et raisonnablement prévisible » – et réduirait la responsabilité du propriétaire – ne permet pas de savoir comment un juge l’interprèterait. Une jurisprudence bienveillante n’est pas acquise. Vouloir élargir la responsabilité du grimpeur en espérant diminuer celle du propriétaire en agitant le chiffon rouge de la dangerosité de l’escalade est à la fois factuellement faux et contre-productif. Faux, car l’escalade sportive est la cause de très peu d’accidents graves. Contre-productif puisque c’est l’idée inverse  qui doit infuser chez les élus et décideurs : l’escalade est safe, et d’ailleurs devenue l’un des sports scolaires les plus pratiqués. Avec le soutien de la fondation Petzl, sur l’idée de Gilles Rotillon, une commission mixte (FSGT, FFCAM, FFME) va analyser l’accidentologie en escalade pour proposer une image de l’escalade sportive plus fidèle à ce que vivent les grimpeurs. Et défendre la liberté de pratique. 

Depuis le déconventionnement des falaises par la FFME, des falaises