La menace d’interdiction pèse toujours sur des falaises, et ce n’est pas en affirmant que l’escalade est un sport dangereux, en faisant reposer la responsabilité sur le pratiquant, que la liberté de pratique sera acquise. Au contraire, argumente Gilles Rotillon : il faut dédramatiser la pratique de l’escalade sportive en objectivant les risques réels, et non les dangers supposés.
Les falaises ne sont (toujours) pas à l’abri de nouvelles interdictions. Malgré les solutions de reconventionnement par des collectivités (comme le département de l’Isère), l’évolution de la loi, selon laquelle le pratiquant doit accepter un « risque normal et raisonnablement prévisible » – et réduirait la responsabilité du propriétaire – ne permet pas de savoir comment un juge l’interprèterait. Une jurisprudence bienveillante n’est pas acquise. Vouloir élargir la responsabilité du grimpeur en espérant diminuer celle du propriétaire en agitant le chiffon rouge de la dangerosité de l’escalade est à la
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