Depuis l’exploit d’Hillary et Norgay par le col sud de l’Everest et l’arête sud-est, en mai 1953, 17 autres voies ont été ouvertes sur le Toit du monde. Toutes considérables – évidemment – certaines ouvertures ont été particulièrement épiques et les itinéraires très peu voire pas du tout répétés. Toujours chargés de mystère et très souvent esthétiques, ils ont gardé dans l’imaginaire collectif des alpinistes l’aura de mythes. Des voies « mythiques », qui rappellent qu’à l’Everest l’alpinisme ne se limite (surtout) pas aux voies normales. Inventaire.
Voies « mythiques » : itinéraires dont les premières ascensions ont marqué l’histoire de l’alpinisme ou de l’himalayisme, et élevé leurs auteurs pour l’éternité au rang de figures de la discipline.
Cette définition est subjective mais repose néanmoins sur des critères objectifs : hauteurs et longueurs des voies, difficultés techniques et dangers domptés, prix payés en vies humaines, moyens adoptés, démesurés ou, au contraire, drastiquement réduits. L’esthétique ou la logique d’une ligne contribue aussi, parfois, à qualifier un itinéraire de « mythique ».
Tous ces critères pourraient se retrouver dans chacune des ouvertures réalisées sur les flancs de l’Everest. « Mythiques » aussi parce que l’Everest est la plus haute montagne du monde et que ses voies, avant d’être ouvertes, recélaient d’inconnues multiples, objets de fantasmes : un mythe relève de l’imaginaire… Avec un manque d’oxygène aux plus hautes altitudes, des dénivelés de plus de 3000 mètres à gravir depuis les camps de base, les avalanches, les chutes de séracs, les vents
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