Tout juste rentrée d’expédition au Népal, la sociologue et guide de haute montagne Maud Vanpoulle, 29 ans, a présenté hier soir à Crolles, dans les locaux de l’entreprise Petzl, les résultats finaux de sa thèse de doctorat portant sur l’accidentologie en alpinisme et en ski de randonnée dans nos massifs. Une thèse qu’elle a soutenue en mai dernier, à l’issu d’un travail de 3 ans qui a réuni un laboratoire de recherche en sciences sociales de l’Université Lyon 1 (L-ViS) et la fondation Petzl. Ces résultats sont parfois étonnants. Synthèse.
LLes résultats de la thèse sur l’accidentologie en montagne (2022) de Maud Vanpoulle, sociologue (et guide de haute montagne diplômée en 2021), pour certains surprenants et précis, sont issus d’analyses de milliers de données variées concernant des victimes d’accident en montagne dans les massifs français, impactées (c’est-à-dire blessées, malades, décédées) ou non (alors dites indemnes), de 2008 pour les plus anciennes à 2019 pour les plus récentes.
Les victimes considérées ont été secourues par les services de gendarmerie (PGHM/PGM), de police (CRS montagne) ou de pompiers, les données provenant alors directement de ses services via le SNOSM (1) qui les recence – en l’occurence 67 651 accidents explorés, parmi lesquels 7 812 victimes en alpinisme et 5 469 en ski de rando – ou ont pu témoigner de leur accident ou incident, sans être forcément secourues, via la base de données SERAC (et les retours d’expérience des victimes REX) conçue en 2016 par le L-ViS, la
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