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Vive la montagne !

Et vive le Chamonix Film Festival

Écrire et décrire l’année écoulée n’a pas toujours été une sinécure. Confinement, libertés bafouées et reconfinement se sont enchaînés. Les skieurs de rando que nous sommes s’en sont donné à coeur joie, avec un vrai hiver démarré en novembre qui s’est achevé fin mai, mais le prix à payer a été élevé avec beaucoup d’avalanches et d’accidents mortels, des amis parfois, qui y sont restés. C’est aussi pourquoi, sans doute, ce début d’été a une saveur particulière : partout les terrasses sont bondées de joie de vivre, et Chamonix a pu vivre grâce à la fin – relative – des restrictions un événement à la hauteur de ce post-confinement, la première édition du Chamonix Film Festival ! Si vous êtes familier d’Alpine Mag, vous aurez déjà sans doute lu ici ou des articles sur les films, les personnalités, alpinistes, écrivains et réalisateurs qui se sont donné rendez-vous à Chamonix la semaine dernière. 

Cinq jours durant un public nombreux a pu vibrer, rêver, philosopher, découvrir, grimper ou skier sur tous les sommets du monde avec 14 films, 4 en avant-première dont Julia, film produit par Alpine Mag avec la présence sur scène d’une Julia Chanourdie rayonnante avant son départ pour Tokyo et les J.O.

Cosmiques forever ? ©Jocelyn Chavy

Le miracle a eu lieu : le retour dans les salles obscures, ouvertes pile poil pour la première soirée du festival, les ateliers alpinisme en haute montagne avec un bivouac trois étoiles organisé par Petzl, les conférences et débats au Plan B avec des auteurs, des alpinistes, sans oublier les stages photo Alpine Mag. Et cerise sur le gâteau, l’accès facilité en altitude avec les remontées mécaniques comme l’Aiguille du Midi enfin ré-ouvertes !

Il fallait entendre les copains, guides ou non, stagiaires, s’exclamer en arrivant à l’Aiguille : « ça fait du bien de remonter là-haut ! ». Il fallait voir les sourires sur la tête des spectateurs sortant du Vox à Chamonix, après avoir vu des films majeurs comme The Wall of Shadows, étonnant objet de cinéma racontant le point de vue sherpa sur une expédition himalayenne.

Ca fait du bien de remonter là-haut !

Il fallait voir nos visages rayonnants, à Chamonix, heureux de se revoir, de respirer – bon, des fois avec un protège-menton – de rencontrer des hommes et femmes d’autres horizons, et surtout de partager la montagne en images, avec tous ceux qui nous ont suivi en streaming.

Pourquoi est-ce important ? Parce qu’on aime les histoires de montagne, parce que cet univers vaste contient toujours assez de rêves pour des générations. Parce que c’est comme cela qu’il y a longtemps, en voyant au cinéma de Chamonix les Étoiles de Midi ou le film Christophe sur le solo de Profit au Dru, je me suis dit : quelle magie !

 

Le palmarès du CFF

Le Grand Prix du jury : « Le Cavalier Mongol » dHamid Sardar

Le prix spécial du jury : « Le Mur de lOmbre » dEliza Kubarska

Le prix de la narration : « Annapurna 1950, pour la patrie par la montagne » de Johan Andrieux

Le prix by fair means : « Ouverture aux Drus » de Jean-Pierre Tauvron

Le prix du public : « Escalade Libérée » de Antoine Le Menestrel