Les ardentes timidités

©Noémie Dagan

S’inspirer de ce que l’on voit dans la nature, le plus précisément possible, comme au coeur de la fovéa, cette partie de notre oeil où les détails sont les plus précis, c’est ce que propose Cédric Sapin-Defour dans une nouvelle balade mensuelle sur Alpine Mag. Elle s’ouvre aujourd’hui en forêt. 

Engoncé dans une épaisse forêt, le premier geste n’est pas de lever les yeux. On ne pense qu’au pas d’après et à s’extraire, instinct de survie de l’homme dans ces lieux insoumis. Il fait si sombre dans ces forêts qu’on en oublierait presque le ciel. Pourtant, l’esthétique se joue au-dessus, c’est vrai avec tout ce qui nous dépasse.
Levant les yeux, on observerait ce drôle de puzzle végétal.

Les scientifiques qui ont le don de nommer affreusement les beautés de la terre ont cette fois-ci fait un joli baptême ; la timidité des arbres disent-ils. Les arbres croissent en