On rentre en montagne comme en religion, la tête pleine de récits d’ascensions aux couleurs fluos et cheveux au vent. Pourquoi tant d’importance accordée à cette double décennie entre la fin des sixties et le début des années 1990 ? Nous avons demandé à Vivian Bruchez, Symon Welfringer et Yves Ballu d’éclairer nos croyances alpinistiques. Première partie de ces regards croisés entre pratiquants et historien.
Pourquoi cette impression, dès le mot alpinisme prononcé, de brancher Radio Nostalgie ? Comme si on était resté bloqués à une époque, toute en premières audacieuses, solos inscouciants et collants fluos. Faire de la montagne, entendre par là de l’alpinisme, revient parfois à rentrer en religion. Main droite, le saint piolet (désormais sans dragonne), main gauche le livre rouge, sorte de raccord biblique aux Saintes Ecritures des pionniers. Les années 60-90, comme un âge d’or de la mythologie alpine, semblent avoir créée un référentiel
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