Lorenz Saladin, alpiniste suisse et militant communiste

Khan Tengri 1936

Khan Tengri 1936 © Lorenz Saladin-Alpines museum der Schweiz

Cédric Gras fait partie de ces écrivains-voyageurs qui se baladent moins pour raconter leur périple que pour faire revivre celui de l’Histoire. Il dresse ici le portrait d’un alpiniste singulier, suisse, que l’internationale marxiste-léniniste va conduire au Khan Tengri, en 1936.

La célèbre écrivaine helvète Annemarie Schwarzenbach lui a consacré un livre jamais traduit en français, Ein leben für die Berge, « une vie pour la montagne » si l’on préfère. Une vie qui s’est achevée au pied du Khan Tengri, le 7000 le plus septentrional de la planète, niché au fin fond d’un Kirghizistan alors socialiste. Une vie dont il ne reste qu’une collection de superbes clichés noir et blanc entreposé dans les archives du musée alpin de Berne. La vie d’un alpiniste suisse… et militant internationaliste !

Lorenz Saladin est né dans une famille modeste de Suisse alémanique. Attiré par les cimes, il rejoint le club