Dans Professionnel du Vide, René Desmaison, alpiniste et guide au caractère fort, livre un témoignage puissant sur son métier, ses convictions et ses aventures en haute montagne. Débuts à l’Ensa, expéditions mythiques et réflexions personnelles, on dévore ce livre au style percutant et incisif. Il nous entraîne dans les coulisses d’une vie marquée par l’engagement et le dépassement de soi, toujours en se questionnant.
J’ai bien en tête ma première lecture de Professionnel du Vide de René Desmaison. C’était en 1979 (aux édtions Arthaud), j’avais quatorze ans et avec la section nantaise du Club Alpin Français, je faisais mes premiers pas sur les falaises du coin, rêvant peut-être d’un avenir sur les montagnes. Dans la bibliothèque de la permanence locale, j’emprunte les ouvrages de référence. De À mes Montagnes (Bonatti) à Montagnes pour un homme nu (Mazeaud), en passant par 342h dans les Grandes-Jorasses de notre auteur.
Que du lourd, des combats et la vie en suspens au fil de pages. Alors quand Professionnel du Vide est apparu dans les vitrines des librairies, impossible de rater cette couverture, avec sa chatoyante photo en couleur du guide dans une pente de neige.
Le livre annonçait la promesse de découvrir une autre facette de cet alpiniste de légende, celle du guide avec ses clients. Très intéressé, je n’avais pas été déçu. Le relire aujourd’hui, c’est se replonger dans une autre ambiance et se frotter à nouveau au caractère bien trempé du personnage.
Desmaison avait une haute idée de l’engagement en
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