L’émotion est vive chez les habitants et professionnels du tourisme, qui ont vu leur village se détruire sous leur yeux. Par le travail exceptionnel des secours, aucune victime n’est à déplorer. Maintenant que l’impensable s’est produit, reste des questionnements : comment un tel cataclysme a-t-il pu se produire ? Comment envisager l’avenir à court terme de la Bérarde ? Témoignages des survivants, des sauveteurs de la CRS Alpes… et début d’analyse de cette catastrophe sans précédent.
La Bérarde n’est plus. Vendredi dernier, un déluge d’eau et de rochers venu du torrent des Étançons a éventré avec une violence inouïe le village perdu au cœur du massif des Écrins, laissant place à un paysage de désolation. Symbole du désastre, l’église coupée en deux a perdu son clocher, et le transept est désormais à l’air libre. À notre échelle, on ressent presque le même choc que lors de la chute de la flèche de Notre-Dame-de-Paris.
Ces images de destruction ont en tout cas sidéré alpinistes, randonneurs, amoureux de ce lieu magique, et même la France entière, tant les images surréalistes ont circulé sur toutes les chaînes, tous les réseaux sociaux. Pas besoin de connaitre cette Mecque de l’alpinisme pour comprendre l’ampleur du désastre. Alors que la Bérarde devait accueillir son traditionnel flot de touristes cet été, c’est plutôt une saison noire qui se profile pour les socioprofessionnels.
« Notre été est mort, estime, pessimiste, Jean-Philippe Ribellino, gérant de l’auberge de la Meije. La saison est d’ores et déjà terminée pour
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