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CALDORADO III OUTDRY | COLUMBIA

Robustesse et amorti aux senteurs d’été indien.

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Stabilité
imperméabilité
respirabilité

Raideur
chaussant peu précis

Conditions du test

Alpes (moyenne et haute montagne), de l’été indien façon Savoie, aux fortes averses de novembre. Caillantes à -5°C en bonus, humidité en prime.

Dessus

Avec son look discret mais rehaussé de couleurs, la COLUMBIA CALDORADO III OUTDRY suit la philosophie de la firme mais y apporte enfin une touche joyeuse. On connaissait la réputation de solidité des modèles trail ; cette CALDORADO 3e version n’y déroge pas : la robustesse est de mise, et l’efficacité prime. L’enfilage confirme cette sensation d’une chaussure faite pour « faire le job » d’abord, avec un shape un peu dur mais parfaitement stable et protecteur. L’amorti séduit mais reste à éprouver…en action. En somme, on cherchait une Columbia, on a trouvé une Columbia et ses innovations nous intriguent.

 

Pluie et humidité : c’est du passé

Car le point fort de cette version 3, c’est bien cette enveloppes OUTDRY qui propose enfin une alternative aux membranes cartonneuses. Tantôt hermétiques, tantôt rigides, voire même les deux – c’est bien simple, on continue de se demander l’intérêt pour le pied de l’enfermer dans une étuve inconfort (envoyez-nous vos témoignages…). Or, avec l’OUTDRY, COLUMBIA parvient à isoler de l’humidité sans la proscrire totalement (le pied apprécie). Oui, c’est bien une chaussure qui protège des conditions mouillées ET en action. En outre, on ne peut que louer la respirabilité de l’empeigne : oui, c’est une réussite, ne boudons pas notre plaisir. Transpiration ou pluie, la chaussure rassure mais n’emprisonne pas le pied dans son humidité.

Une impression de confort et de robustesse au premier coup d’oeil. ©Julien Gilleron

Dessous

Stabilité et maintien : une chaussure intelligente ?

Facile de parler de maintien ou d’appui assuré, mais comment traduire au juste cette sensation ? Disons qu’éprouver la CALDORADO III OUTDRY, ce serait comme poser le pied sur un sol en dévers, et sentir une « auto-correction » en temps réel par le soulier. Possible ? Constaté et senti ! La raison sans nul doute, à deux technologies brevetées que maitrise désormais parfaitement Columbia : FluidGuide, centré sur l’amélioration de la stabilité médio-pied ; et l’insert d’une semelle intercalaire FluidFoam. Cette dernière, souvent pratiquée par divers constructeurs sous des appellations variables, s’avère un réel plus à l’usage. Que l’on relance sur le plat, pousse l’appui en côte en tordant nettement la semelle, ou en accélérant en descente irrégulière, la foulée se pose avec une assurance accrue et l’on en oublierait un peu le risque…attention d’ailleurs. Au final, la chaussure semble dotée d’une vraie plaque auto stabilisante, qui se couple à un cramponnage marqué (4 mm). Très bon point, pour une chaussure qui se destine au terrain humide mais qui pêche un peu coté serrage : on pourrait y glisser un tant soit peu (chaussant assez large qui requiert un essai, laçage simple et à bien ajuster avant de courir).

 

Traction et accroche : complément cohérent d’une imperméable

Si le volume interne mérite d’être bien serré, testé et vérifié avant d’opter pour ce modèle, Columbia boucle la boucle de sa CALDORADO « waterproof » par une accroche tout à fait satisfaisante. D’une part, la traction est améliorée par un design aussi simple qu’efficace (Plaque de protection TrailShield rainurée, en bout de pied) auquel on ne croyait pas forcément à première vue… De l’autre, il faut reconnaitre à ce grip si particulier de la firme US, une adhérence qui s’accroit à mesure des sorties. Il faut poncer un peu, davantage que chez d’autres marques ! Gare toutefois, à ne pas se risquer sur le champ sur les pierriers humides : glissade assurée, mais c’est une vérité tellement répandue. Le crampon et son débourrage assez efficace peuvent griser ; là encore c’est un point de qualité du modèle…mais à exploiter en douceur. Quoi qu’il en soit, la COLUMBIA CALDORADO III OUTDRY frappe par la cohérence de son propos, et celle-ci est suffisamment rare pour être soulignée et appréciée : imper/respirante, taillée pour le trail humide, gras et tous terrains…frais.

 

©Julien Gilleron

©Julien Gilleron

En descente

Le grip, c’est du Columbia : autrement dit, attention dureté, mais accroche au rdv passées quelques sorties. Il faudra l’assouplir. Ajoutez-y un crampon multidirectionnel marqué, et un amorti maintenu, et l’on obtient une chaussure qui tient la route en descente peu technique – rocailleuse ou trempée. Le pare-pierre est très protecteur ; le mesh un peu moins.

 

Sur le plat

Malgré une nervosité un peu en retrait, par rapport à ses autres valeurs, la CALDORADO III OUTDRY réussit un pari osé : conserver de la relance à un modèle d’ordinaire « pataud » (imperméable). D’accord, vous ne vous envolerez pas. Mais l’amorti reste présent et contribue aussi à ce peps relatif. Rien à craindre des (très longues sorties) sur les pistes interminables. Made in USA, répétons-le !

 

Verdict

Parfum de grands espaces made in USA, pour une chaussure de trail automnale ? Valeur sûre des sentiers de montagne, Columbia enrichit sa gamme CALDORADO de cette OUTDRY III, imperméable et respirante. Consensuelle et confortable, elle rassurera les anti-pluie comme les férus d’amorti. On y sentirait même l’odeur des conifères et des séquoias de l’Oregon…

Caractéristiques techniques

POIDS CHAUSSURE VÉRIFIÉ 333g (en 42 )  PRIX PUBLIC : 99€ DROP 8mm STACK (moyenne Ht talon/Ht pointe ) : 15 mm DISTANCE DE PREDILECTION : de 20 à 50 km  TERRAIN DE PREDILECTION :sous-bois détrempés, courses roulantes et montagne peu technique. Idéale en entrainement et pour compétitions automne/hiver (hors neige), en conditions humides. S’exprime à plein sur un 25 km à dénivelé et faibles obstacles, parfaitement fiable sur des premières expériences trail à 40 km. PROFIL : débutant à pratiquant régulier, compétition incluse. Gabarits moyen à forts.