Les gouvernements successifs manquent de stratégie politique, c’est à pleurer.
Invariablement, leurs gigantesques projets d’aménagement, sources quasi certaines de gronde populaire, sont pensés en des régions où la colère peut s’organiser dans la douceur et la durée. Notre-Dame des Landes, par exemple… il y fait bon vivre pour un zadiste endurant : climat océanique tempéré, iode généreuse, terrain moelleux, mousserons et reinettes à satiété, population pas si hostile qu’on ne l’imagine. Bref, du billard pour une lutte au long bail contre les dits GP2I, Grands Projets Inutiles Imposés (les zadistes aiment à communiquer par acronymes, ça permet d’aller vite pour les actifs qu’ils sont).
Mais bon sang, mesdames et messieurs les ministres et autres instruits, changez de territoire à chantiers, pensez montagne ! Surtout les Alpes. Vous verrez comme la mutinerie se jouera en sourdine puis se taira. On dit la montagne âpre et repoussante, mais c’est une terre d’accueil, à la docilité méconnue et arborant une foultitude d’avantages pour qui veut transformer le monde sans entrave. Que vous n’ayez pas songé à la montagne pour vos aéroports, nous le comprenons, feu Andreas Lubitz avait souligné la difficulté d’y atterrir mais pour le reste, venez, entreprenez, les zadistes, par ici, ne font pas long feu.
La pente est un premier allié d’envergure. Trois roulottes au plus se partageront les rares lopins de plat – pour un peu, cette convoitise sèmera la zizanie dans la communauté – la tour de guet penchera façon Pise, le monocycle n’aura toujours pas de
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