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Vas-y petit !

Quand il ne s’agite pas dehors, Cédric Sapin-Defour réfléchit. Parfois les deux mon capitaine. En ressortent des textes ciselés dont la devise pourrait être : ne nous racontons pas d’histoires ! Ces moments de grâce littéraire se produisent notamment lors de son petit café serré du matin… qu’il nous renversera allègrement à l’écran chaque lundi, à l’heure du petit déj’.
Une fois n’est pas coutume, à l’occasion du lancement d’Alpine Mag, Cédric a accepté de boire un petit noir, j’me souviens, un vendredi.

Qui gère les destinées de l’alpinisme ?

C’est à se demander car tout est fait à l’envers.
Pas plus tard que cet été, une équipe de géomètres, experts patentés, a fixé la nouvelle altitude du mont Blanc à 4808,72 mètres. Feu les 4810, le monarque se serait tassé. Sans doute à force de sauter de joie dessus. Mais bougres d’extrait de crétins des Alpes1, c’est ce qu’on appelle se tirer une balle dans la Koflach ! Quel alpiniste un tantinet sensé et au plan de carrière normalement constitué aurait l’idée de remonter au mont Blanc pour y perdre deux mètres ? Aucun, sauf adepte de la décroissance et ils sont rares dans notre monde de l’élévation. Il suffisait de soudoyer à la marge quelques scientifiques – chose aisée compte tenu des salaires de la fonction publique – afin qu’ils étalonnent le sommet à 4813,01 mètres – précisément au hasard – et des cohortes d’alpinistes désireux de faire mieux qu’avant ou qu’un autre se seraient ruées