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Vadim Druelle, au pays de l’oxygène rare

Vadim Druelle ©Thibault Petit

En 2021, il se fait remarquer pour son ascension éclair et sans oxygène du Manaslu à 19 ans. En mai dernier, c’est le Kangchenjunga qu’il boucle en moins de 19 heures. Défenseur d’un alpinisme sans artifice, Vadim Druelle aime aussi réciter des psaumes en latin et descendre des bouts de montagne à la barre à mine pour les mettre dans son jardin. On a été le voir chez lui un jour de pluie, dans l’alpage où il vit avec sa mère.

Ça commence avec sa maman, toujours. Une petite femme aux yeux bleu océan et à la voix forte qui semble régner sur la vallée. Elle pose ses coudes sur la table de cuisine : « Sale temps, hein ? » Silence. Dehors, le brouillard crache de la bruine et la flotte colle aux os. Vadim Druelle m’a donné rendez-vous aujourd’hui pour cette raison : il n’y a rien d’autre à faire que rencontrer un journaliste. Le voilà, il arrive, le gamin de 22 ans qui vient d’avaler la troisième montagne du monde, le Kangchenjunga, 8586 mètres. Sans oxygène, sans sherpa, sans utiliser les cordes fixes. C’était au mois de mai, le 24. C’était d’une seule traite, en 18h43. Record du monde ? Parlons plutôt de temps de référence : le Kangchenjunga était le dernier 8000 mètres à n’avoir jamais été gravi en one shot sans oxygène.

Vadim Druelle ©Thibault Petit

Vadim Druelle chez lui à La Tapiaz (Haute-Savoie), en octobre 2023. ©Thibault Petit

On aimerait d’emblée l’assommer de questions, comment il

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