fbpx

Une Limousine de location

Mai 2018. Plusieurs cordées en finissent avec la Petite Face Nord, à la Grande Casse. Une discussion courtoise, enjouée même, s’installe. Certains skieurs envisagent de rallier le sommet par l’arête puis de descendre par les Grands Couloirs. Pour d’autres, l’idée est d’aller au sommet puis de revenir en haut de cette facette nord, en très bonnes conditions cette année. Après tout, l’alpinisme est ce jeu des libertés. Dans ces doux échanges, la certitude d’une skieuse se fait plus abrupte. – Faut redescendre maintenant, la neige est top, c’est un 5.1 hold-up ! Août 2018. La falaise des Chéserys connaît son succès estival, mérité. Des grimpeurs patientent sous Dune, une belle voie Piola, plus prisée encore que ses voisines. L’enthousiasme haut en décibels d’un des grimpeurs en attente nous donne la clef de ce magnétisme. – Y’a un 6b à chourave dans la dernière longueur ! Il y a mille raisons d’aller en montagne et c’est heureux sinon on se marcherait sur les prétextes. De la contemplation à l’hyper action, de l’introspection à la communion, des myrtilles à l’exploit, chacun y va pour ce qui lui plaît, le nourrit et c’est tant mieux. Au sein d’une même raison, les déclinaisons sont encore possibles. À l’infini. Choisissons l’action, pas tout à fait au hasard. Pour une même voie, les jours à l’âme d’alpiniste, nous poussons au-dessus jusqu’à voir de l’autre côté, la main sur le sommet. Les jours à l’âme de grimpeur, les jolis mouvements nous suffisent, un seul parfois, nous