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Sophie Lavaud sur le chemin de son 14e 8000, le Nanga Parbat

Interview exclusive

Sophie Lavaud redescendant le sommet de l'Annapurna 1, en 2019. Archives Dawa Sangay Sherpa

Entre le Shishapangma (8027m) et le Nanga Parbat (8126m), respectivement le 13e sommet de plus de 8000 m réussi et dernier qu’elle s’apprête à gravir, nous avons rencontré Sophie Lavaud à Islamabad, au Pakistan. Au beau milieu d’une période où les prétendants aux 8000 ne se contentent plus de quelques sommets mais les envisagent tous et en un temps record si possible, Sophie Lavaud espère terminer le grand Chelem entamé il y a 11 ans. Si elle reste relativement discrète par rapport aux nouveaux sprinters de 8000, elle n’en reste pas moins déterminée, elle qui a réalisé un total de 22 expéditions sur les géants de l’Himalaya. Rencontre avec Sophie au départ du Nanga Parbat. 

Le Shishapangma est l’un de tes 8000 les plus difficiles ?

Sophie Lavaud : Encore un peu fatiguée, pas le plus facile c’est sûr. À cause de la météo principalement, j’ai rarement eu aussi froid. Le thermomètre dans la tente indiquait -15ºC tous les matins, avec des vents très localisés et non détectables par le monsieur météo Yann Giezendanner, même s’il a été très bon sur le sommet.

Entre 6900m et 7100m, il y avait un vent de dingue. Le Camp 3 n’a jamais été atteint… Entre les Camps C1 et C2,5, on fonctionnait à coup de mauvais temps, à ne pas savoir où tu vas à 1 mètre. On était complètement paumés… et on avait deux tentes pour 10 personnes. Kristin Harila et trois sherpas sont quand même montés jusqu’au Camp 3