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Ski de rando : à la découverte de la trace du Prorel à Serre Chevalier

©Jocelyn Chavy

Depuis quelques années, les itinéraires de ski de rando en station se multiplient à vitesse grand V. Il y a 20 ans, il fallait avoir son snowpark, aujourd’hui, il faut avoir ses traces ! Dans cet article réalisé avec le site La Belle Route, nous partons à la rencontre de Laurent Meyer, l’homme chargé de tracer ces nouveaux itinéraires autour du domaine de Serre Chevalier Chantemerle.

Au, départ de Serre-Chevalier Chantemerle, c’est 1000 m de dénivelé qui nous attendent en direction du «Col du Prorel». Entre calme et nature, ce parcours de ski de rando permet de s’éloigner des pistes animées, tout en grimpant au sommet de la station.

Avant de se lancer à l’assaut, nous partons en compagnie de www.labelleroute.com, une plateforme qui recense pas moins de 150 traces de ski de randonnée sur les domaines skiables en France, à la rencontre de Laurent Mayer, le traceur de l’itinéraire.

Une montée vers le « col du Prorel », loin des foules. ©Xavier Pouria

Comment avez-vous défini le tracé du « Col du Prorel » ?

Laurent Meyer : La configuration des lieux, le relief au niveau de Chantemerle nous a obligé à tracer plutôt « raide ». Nous souhaiterions une trace plus douce pour permettre aux débutants d’y accéder facilement.

Nous suivons plus ou moins le secteur du sentier de la mine, en tout cas pour l’instant car des ajustements seront peut-être opérés par la suite. En arrivant en altitude, nous sommes sur le secteur de l’Aiguillette avant de poursuivre jusqu’au col du Prorel.

On part de 1350 m pour arriver à 2394 m d’altitude, 1044 mètres de dénivelé positive, une belle balade en ne croisant véritablement qu’une seule piste de ski et en restant éloigné des remontées mécaniques. On évolue essentiellement dans le mélézin, on croise quelques jolis chalets d’alpage. Pour la descente, ce sont les pistes ou le hors-piste et ils sont nombreux dans le secteur.

Au niveau de la cotation, disons qu’elle est peu difficile. Sachant que passé les 300 premiers mètres de dénivelé, on peut redescendre par la piste si le besoin se fait sentir.

Avec le balisage, impossible de se tromper. ©Xavier Pouria

Laurent Meyer au départ de la trace. ©Xavier Pouria

Qui sera le responsable de ce tracé ?

L. M. : L’ESF de Chantemerle est à l’initiative du tracé avec l’aval et l’aide de la mairie de Saint-Chaffrey. « Serre Chevalier Vallée domaine skiable » a donné son autorisation également car en cas d’accident sur la trace de montée, les pisteurs secouristes peuvent être amenés à intervenir.

Un panneau au départ mentionne si la trace est ouverte ou fermée. Elle peut l’être en cas de risque d’avalanche trop marqué, mais également pour d’autres raisons. Au lendemain d’une chute de neige, les moniteurs peuvent être amenés à refaire la trace mais, sans cela, le balisage très présent (petits panneaux jaunes) semble suffisant.

A qui s’adresse ces nouvelles initiatives ?

L. M. : Tous les amateurs de ski de randonnée désireux de rester sur un itinéraire balisé à proximité de la station. D’une manière générale, les personnes se sentant peu en sécurité en pleine montagne, loin du domaine skiable. Une trace balisée à proximité des pistes, ça rassure ! Et puis les personnes désireuses de découvrir l’activité avec un moniteur de ski ou un guide sur quelques heures alors que leurs proches skient en station.

En ski de randonnée
on se balade avant tout dans la nature

Les impressions de La Belle Route ?

Les premiers mètres en bordure de Guisane nous écartent de la fameuse Olympique. On « attaque » ensuite le chemin de la Mine. La première partie de la trace est raide.

En y regardant bien, on est confronté à pas mal de petites choses sympas que l’on ne retrouve pas partout : on passe à vue du départ du téléphérique historique de Serre Chevalier, à côté d’une chapelle ou encore d’un point de captage en eau potable. Un ruisseau passe sur la trace, cela nous rappelle qu’en ski de randonnée, on se balade avant tout dans la nature.

L’air de rien, on avale vite les mètres et, hormis le fléchage, on a vraiment l’impression de faire une rando classique : le domaine skiable est loin !

La petite chapelle à proximité de la trace. ©Xavier Pouria

Passés les 500 premiers mètres, la forêt s’ouvre un peu plus, on se rapproche peu à peu du domaine puis on arrive sur le col du Prorel, après un peu plus de 1000 m de D+ (un des plus gros dénivelés proposés en domaine skiable !). Ce lieu n’est pas spécialement « mythique » (on parle plus volontiers du col de la Cucumelle ou du Pic de l’Yret) pourtant la récompense est belle : coincé entre le sommet éponyme et le Rocher Blanc, on a de très belles vues vers le sud et le nord du Briançonnais.

À la descente, les choix sont vraiment très variés : vers Briançon par les pistes (on gagne alors une grosse centaine de mètres de D-, ça se prend toujours), avec encore un peu d’effort par la Croix de Nore), par la forêt à proximité de la trace de montée (on veillera à ne pas passer sur la trace) ou tout simplement par les pistes.

Retrouver la trace du « Col du Prorel » sur la plateforme : www.labelleroute.com