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Portraits de Chats-Gris : avis et divergences des habitants de Métabief, première station de ski en transition

Reportage à vélo

Fermeture, fatalité, acceptation, transition et bicyclette : voilà ce qui a motivé Louis Didelle à partir questionner les habitants de la station de ski de Métabief Mont d’Or (Haut-Doubs). Comment digèrent-ils la transition écologique et territoriale entamée par la station ? Rencontres, entre-coupées de quelques coups de pédales, avec quatre personnages qui illustrent la diversité et la complexité du processus.

Tout a commencé par un mail un peu culotté envoyé à Olivier. Dans celui-ci, il était question de bicyclette, de transition, d’acceptabilité et de jardin. Pas facile à imaginer comme ça. Il n’était pas question d’interroger l’acceptabilité, donc l’interdiction, des bicyclettes dans les jardins en transition. Il n’était pas non plus question de savoir si les jardiniers en transition étaient acceptés par les cyclistes, encore moins question d’étudier la transition, physique et donc moléculaire, des bicyclettes ringardes en d’acceptables jardins.

Olivier n’était pas magicien. Il était responsable du Syndicat Mixte plaines Mont d’Or et supervisait l’exploitation de la station de ski Métabief Mont d’Or. Moi, j’étais en baroude de la Suisse à Grenoble et je cherchais un bout de jardin où planter ma tente. Je transitais à bicyclette par un territoire en transition, le Haut-Doubs, pour analyser son transit intestinal. Je m’explique. Je cherchais à comprendre comment les habitants digéraient la transition écologique et territoriale entamée par la station.

©Louis Didelle

En effet, la station de ski du Jura a fait le choix de stopper tout nouvel investissement dans le renouvellement de ses remontées mécaniques. La rentabilité économique de