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Les Français à l’Everest

Des débuts contrariés aux premières flamboyantes

Historique : la première descente en snowboard de l'Everest par Marco Siffredi ©Jean-Marc Porte

L’amour entre les Français et l’Everest n’a pas toujours été marqué du sceau de l’évidence. L’Himalayisme hexagonal s’est plutôt construit à l’écart du culmen du monde, avant d’y apporter la flamboyance des années 80 et 90, teintée de vitesse, de fun et de glisse… et de premières d’un nouveau genre, de Jean-Marc Boivin à Marco Siffredi. 

Première ascension : le rendez-vous manqué

L’histoire des Français à l’Everest pourrait commencer par une interrogation : pourquoi l’alpinisme hexagonal ne fut-il pas le premier à hisser un homme sur le toit du monde ? Après tout, c’est bien la France qui, la première, fit flotter son drapeau national sur un sommet de plus de 8000 mètres en 1950. 

Oui, mais rappelons malgré tout que les premiers hommes à passer la barre des 8000 mètres furent britanniques. Le 20 mai 1922, Mallory, Somervell et Norton atteignent les 8170 mètres sur l’arête nord de l’Everest. Deux ans plus tard, Norton signe un nouveau record d’altitude à 8572 mètres, sans oxygène.

Les Français ne faisaient donc pas forcément la course en tête sur Chomolungma (Everest en tibétain). Les tracasseries administratives et diplomatiques rendaient très complexes l’accès à la plus haute montagne du globe. La genèse de l’himalayisme français s’écrit ainsi sur d’autres pentes comme celles du Makalu, en 1935, ou du Gasherbrum 1, en 1936 (nommé alors Hidden Peak). 

L’Everest vu des hauteurs de la vallée de Gokyo. ©Jocelyn Chavy

L’aura et l’argent amassés par le Comité Himalaya suite au succès de l’Annapurna en 1950