fbpx

La place du con

Monsieur Macron n’a pu s’en empêcher. L’ivresse des sommets sans doute. Il nous a fait le coup de la métaphore alpine. « Je crois à la cordée. Si l’on commence à jeter des cailloux sur les premiers de cordée, c’est toute la cordée qui dégringole. » Mouais…Comme si la montagne disait la vie.
Passons sur le mou « caillou » depuis longtemps remplacé dans nos ruissellements minéraux par un « pierre ! » phonétiquement plus claquant. Passons sur sa méprise : le premier de cordée balance plus qu’il ne reçoit, rares sont les cailloux qui remontent. Passons enfin sur cette prétendue exemplarité du leader (c’est le problème avec la verticalité, être devant, pour certains, signifie immanquablement être au-dessus), rappelons tout de même à notre président qu’un paquet de ses premiers de la classe va grimper du côté des Iles Cayman et de Monaco où le rocher semble meilleur. Passons.
Soyons plus fermes sur sa vision du monde à deux rangs : premier, dernier, rien entre. À la tête, à la traîne, rien entre. Et ceux du milieu alors ? Peut-on enfin se pencher sur les états d’âme de ces gens du milieu, intermédiaires anonymes et oubliés comme peut l’être un deuxième dans une cordée… de trois ?
Beaucoup d’alpinistes font le choix d’être trois. C’est astucieux. Le vote y est efficace, les possibilités amoureuses immédiatement triplées et si l’un des trois compagnons fait le choix de mourir, les deux restants pourront faire celui de survivre. Dans cette cordée de