fbpx

Helios 2.0 | La Sportiva

Leggera, leggera

+

Légèreté
Maintien
Amorti

 

Faible protection de la semelle
Déconseillé aux pieds larges

Conditions du test

Des sorties d’une heure sur du terrain roulant à technique + parcours de la Sky Rhune au Pays Basque

 

Dessus

À l’occasion d’un passage au Pays Basque, nous avons fait un détour par le superbe parcours de la Sky Rhune, un terrain varié et parfois bien technique pour tester les aériennes Hélios 2.0. Un nom loin d’être usurpé. En les soupesant, la légèreté est évidente. La balance confirme cette impression en affichant un petit 220 grammes (en taille 43). L’économie de poids s’est d’abord fait sur la faible largeur de la chaussure. Nous dirions que ça taille « italien », synonyme d’étroitesse pour les pieds larges. Si cela passe encore pour des sorties d’une heure, aller au-delà sera une expérience désagréable. À conseiller aux pieds fins, donc.

Le gain de poids s’est aussi fait sur le mesh qui entoure l’Hélios 2.0. Fidèle aux modèles de la Sportiva, l’ensemble est aussi facile à décrypter qu’un tableau de Jackson Pollock. Ça va dans tous les sens. L’empeigne mélange un mesh arachnéen, des renforts en microfibre et un exosquelette plastifié qui permet à l’ensemble de ne pas se distordre dans tous les sens à chaque foulée. L’aspect général nous paraît quelque peu disgracieux, certes, mais le résultat est là. Le pied est maintenu, y compris en terrain technique. Le confort ne s’est pas révélé aussi spartiate qu’on aurait pu le craindre sur une chaussure classée « minimaliste ». Le rembourrage au talon et sur la languette sont suffisants pour être à l’aise. Le renfort au talon est dépourvu de coque rigide. Théoriquement, cela implique moins de stabilité, bien que cela ne nous ait pas gêné à l’usage. En revanche, La Sportiva n’a pas fait l’impasse sur le pare-pierre, réduit en largeur mais diablement protecteur sur la pointe de la chaussure. Pour le laçage, enfin, nous sommes en terrain connu avec un blocage rapide. Le surplus de lacet se coince dans un élastique sur le coup de pied, un peu moins pratique qu’un véritable espace de rangement comme chez Brooks ou Salomon.

Dessous

Pour une chaussure de ce poids, nous avons été très surpris par la qualité de son amorti. L’Hélios 2.0 contourne ainsi l’écueil des chaussures minimalistes aux suspensions exagérément fermes. Cela lui permet d’élargir ses horizons et d’allonger les sorties au-delà de 20 kilomètres avoir la sensation de s’écraser sur le sol à chaque pas. Évidemment, il faudra être à l’aise sur une foulée avant ou médio-pied pour en profiter, d’autant que le drop n’est que de 4 mm. Si ce n’est pas votre cas, il faudra utiliser l’Hélios avec parcimonie et s’y adapter progressivement.

La semelle fut aussi une belle surprise. Son dessin en vaguelette se distingue des autres marques. La profondeur des crampons permet de faire face à du terrain technique et sec. Ils seront moins performants dans des secteurs humides et il nous est arrivé de faire quelques glissades dans le terrain gras des alpages de la Rhune. Dernière caractéristique de la semelle : sa surprenante flexibilité, ce qui complète ses caractéristiques minimalistes. Le pied se retrouve ainsi beaucoup plus libre, on travail plus la proprioception ce qui est bénéfique… jusqu’à un certain degré de technicité. Autrement dit, si les pierres ressortent trop du chemin, on les sentira, parions douloureusement. Le pied est donc peu protégé et cela limitera forcément les Hélios en haute montagne. On les réservera pour des chemins plus roulants ou pas trop chaotiques.

 

Verdict

Minimalistes et poids-plumes, les Hélios sont nerveuses, idéales pour la compétition et les distances courtes sans trop sacrifier sur le confort, le maintien et l’accroche. Seule la protection sous le pied limitera cette paire sur des terrains très techniques en montagne.

 

Caractéristiques techniques

POIDS CHAUSSURE VÉRIFIÉ 220g en taille 43 PRIX PUBLIC : 129€ DROP 4mm DISTANCE DE PREDILECTION courte  TERRAIN DE PREDILECTION roulant