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Alex Honnold : au service de la science

Ça y est, Alex Honnold est officiellement père depuis février dernier. Une bonne raison d’arrêter le solo intégral et de couler de vieux jours pour se consacrer pleinement à sa vie de famille. Mais vous vous en doutez, dans la réalité, ce n’est pas vraiment ce qui s’est passé ! En juillet, Honnold était de retour dans le Yosemite où il enchaînait à vue et en solo intégral « Center of the Universe » (300 m, 6c). Quand il est à Las Vegas, où il a élu domicile, Honnold va s’entraîner dans le Red Rock Canyon. Un endroit tout à fait bucolique qu’il fait volontiers visiter aux voyageurs de passage, sur un petit solo découverte en 5a+, comme avec le Norvégien Magnus Midtoe.

Le vrai temps fort d’Honnold fut son expédition en Arctique. Avec Hazel Findlay, il réalise en août la première de l’Ingmikortilaq, l’un des monolithes les plus hauts au monde, situé au beau milieu du Groenland (1140 mètres de haut, soit environ 220 mètres de plus qu’El Cap). Pour corser le tout, cela s’est fait dans des conditions dantesques (températures glaciales, neige, pluie, vent arctique).

Mais au-delà de l’aspect sportif, Honnold était aussi embarqué dans une expé à dimension scientifique, un peu comme dans le film Tepui (sorti aussi en 2022, dans l’environnement radicalement différent de l’Amazonie). Son escalade était le prétexte pour recueillir des échantillons et poser des capteurs afin de comprendre le recul glaciaire de cette partie isolée de la planète. De retour aux US, Alex boucle pendant l’automne une traversée de 60 km pour relier 14 voies de Red Rock (32h, 7000 mètres).

Un dernier pour la route : en 2023, le papa Honnold commence l’année par un nouveau solo intégral dans le Nevada, juste avant d’aller voir un spectacle de magie en famille. Finalement, les deux se concilient plutôt bien.  

SON TOP 2022

Première de l’Ingmikortilaq au Groenland

Naissance : 1985
Pays : États-Unis