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À vos souhaits

Il est venu, paraît-il, le moment de prendre des résolutions pour les douze prochains mois. Des bonnes semblent être l’usage.
L’an passé, j’ai échoué. À peu près totalement.
Hormis les résolutions classiques liées à mon projet de sauver l’humanité, j’y étais allé de décisions fermes et définitives, relatives à la pratique de la montagne. On a aussi le droit de s’enticher d’intentions ne servant strictement à rien dans la bonne marche du Monde hormis le sien. Il n’y a pas de haute ou de basse résolution, il y a les résolutions.
La première était de ne plus jamais – mais alors jamais – tirer au clou (pour les gens normaux ne sachant pas ce que tirer au clou signifie, c’est s’aider du matériel installé sur les parois et ne plus se limiter au substrat naturel, rocher, glace… C’est autorisé dans le Droit International mais puni, en éthique de l’escalade, par divers châtiments publics dont la culpabilisation et le solo intégral). Comme toute résolution, il est commode de l’adopter au chaud des certitudes moelleuses de son canapé mais plus fragile sur le terrain lorsque les notions de sauvegarde et d’et pis merde ! entrent en scène. L’embêtant avec les résolutions, c’est leur caractère absolu. On ne dit jamais « cette année, j’ai décidé de ne plus fumer que trois cigarettes par jour. » C’est idiot. La véritable résolution, l’AOP, exige la binarité. On ne négocie jamais avec une résolution. Il suffit d’y déroger une unique fois (ce délicieux mais